Le géant de l’énergie éolienne offshore, Ørsted, a annoncé le report du démarrage du projet Revolution Wind, situé au large des côtes du Rhode Island et du Connecticut. Cette décision affecte les efforts de l’administration Biden pour s’approvisionner en énergie propre à partir de parcs éoliens offshore, confrontés à divers défis depuis la pandémie de Covid-19.
Initialement prévu pour démarrer l’année prochaine, Revolution Wind devrait désormais entrer en service d’ici 2026, en raison de retards liés à la construction d’une sous-station par le partenaire d’Ørsted, Eversource Energy. Cette sous-station, installée sur une ancienne station navale, nécessite plus de temps que prévu pour éliminer la contamination du sol.
Le PDG d’Ørsted a souligné que les risques font partie intégrante des projets, en particulier sur le marché américain émergent, qui est plus affecté que d’autres. Cette annonce survient après l’annulation par Ørsted de deux autres grands projets au large des côtes du New Jersey en raison de problèmes financiers et logistiques liés à la pandémie.
Malgré ces obstacles, Ørsted a réussi à achever son projet éolien de South Fork de 132 MW au large des côtes de New York cette année, en collaboration avec Eversource. L’entreprise poursuit également la construction du projet Sunrise Wind, d’une capacité de 924 MW, au large de la côte de New York, prévu pour être opérationnel en 2026 ou 2027.
Revolution Wind, avec une capacité prévue de 704 MW, devrait générer suffisamment d’énergie pour alimenter 350 000 foyers dans le Connecticut et le Rhode Island une fois terminé. Ce projet s’inscrit dans les objectifs du président Biden d’augmenter la capacité éolienne offshore américaine à 30 000 MW d’ici la fin de la décennie, un objectif encore loin d’être atteint selon les estimations actuelles.