Une retraite bien méritée en Suisse
Après sept années de dur labeur à creuser méthodiquement le déficit de la France, Bruno Le Maire a enfin décidé de prendre une retraite bien méritée. Direction la Suisse, où il vient d’accepter un poste de « Grand Chef de l’Équilibre Budgétaire » auprès de la Confédération helvétique. Une nomination qui ne manque pas de sel, comme dirait un amateur de fromage à trous.
L’ancien ministre de l’Économie et des Finances laisse derrière lui un héritage comptable impressionnant : mille milliards d’euros de dette supplémentaire. Un chiffre qui fait de lui le recordman toutes catégories des ministres de l’économie, une performance qui mériterait d’être inscrite au Guinness des records, section « Prestidigitation Financière ».
Son nouveau poste en Suisse suscite déjà l’admiration de ses homologues helvétiques. « Nous avions besoin de quelqu’un capable de comprendre les grands nombres », explique un banquier zurichois qui préfère garder l’anonymat. « Et franchement, qui mieux que Monsieur Le Maire peut se targuer d’une telle expérience avec les zéros ? »
Dans son bureau avec vue sur le lac Léman, l’ancien ministre prépare déjà ses premiers séminaires : « Comment transformer un excédent budgétaire en déficit – masterclass », ou encore « L’art subtil de ne pas voir venir les catastrophes financières ». Des formations qui affichent déjà complet auprès des apprentis banquiers suisses, fascinés par cette approche si… française de la comptabilité.
Interrogé sur son bilan, l’ancien locataire de Bercy reste philosophe : « Les chiffres, voyez-vous, c’est comme la prose de Monsieur Jourdain : on peut en faire sans le savoir ». Et d’ajouter avec un sourire énigmatique : « D’ailleurs, savez-vous que mille milliards en francs suisses, ça fait beaucoup moins en euros ? C’est peut-être ça, la solution que nous cherchions… »
Son nouveau bureau est décoré sobrement : une calculatrice dont la touche « moins » a été savamment remplacée par un « plus », un tableau Excel perpétuellement en erreur 404, et une photo dédicacée de Christine Lagarde avec la mention « Merci pour tout ce que tu n’as pas fait pour l’euro ».
Les Suisses, connus pour leur rigueur légendaire, ont déjà prévu quelques adaptations : les coffres-forts seront désormais équipés d’une calculatrice intégrée, et les relevés bancaires seront imprimés à l’envers, « pour se mettre au diapason de la méthode Le Maire ».
Pour son pot de départ de Bercy, ses collaborateurs lui ont offert un jeu de Monopoly customisé où toutes les propriétés sont hypothéquées d’avance. Une attention touchante qui l’aurait ému aux larmes, selon les témoins. « C’est exactement comme à Bercy », aurait-il murmuré, « sauf que là, c’est avec de la fausse monnaie ».
Le ministère suisse des Finances a tout de même pris quelques précautions : le bureau de M. Le Maire sera équipé d’un système d’alarme qui se déclenche dès qu’un chiffre rouge apparaît dans un tableau. Une mesure de sécurité que l’intéressé trouve « un peu excessive », lui qui préfère parler de « chiffres en transition chromatique ».
À la question de savoir s’il regrette quelque chose de son passage à Bercy, l’ancien ministre répond avec cette élégance qui le caractérise : « Les dettes, c’est comme le bon vin : il faut savoir les faire vieillir. Je laisse à mes successeurs le soin d’en apprécier le bouquet final ».
Quant à son premier projet en Suisse ? « Je voudrais démontrer que le trou de la Sécu n’est rien comparé aux tunnels du Saint-Gothard. C’est une question de perspective, voyez-vous ».
Une chanson pour Bruno le Maire : https://suno.com/song/a5e14d10-5180-4f23-9ca4-5ea33d644ad7
Il parait qu’après son travail en cuisine il donne des cours de planneur