Un outil innovant a été créé pour visualiser l’évolution de la qualité de l’air dans les grandes villes du monde depuis la révolution industrielle. Cet outil génère des images uniques composées de bandes de couleurs différentes représentant la pollution atmosphérique chaque année dans chaque grande ville.
Grâce à cet outil, vous pouvez observer les contrastes frappants entre les différentes villes, mettant en évidence les progrès réalisés dans la lutte contre la pollution atmosphérique, ainsi que les défis persistants à relever. Alors que la pollution de l’air a considérablement diminué dans les pays occidentaux riches, elle demeure un risque majeur pour la santé dans de nombreuses régions du monde.
Les chercheurs ont collaboré avec des artistes pour créer des bandes colorées représentant la qualité de l’air dans les capitales de chaque pays, ainsi que dans certaines grandes villes et les villes d’origine des universités partenaires. Chaque image illustre les changements de la pollution atmosphérique de 1850 à 2021, en se basant sur des données satellitaires et au sol sur les particules fines PM2,5.
Les rayures varient en couleur du bleu clair au brun foncé ou noir pour représenter une qualité de l’air « extrêmement mauvaise ». Les scientifiques ont utilisé une palette de couleurs issue de recherches d’images sur la pollution de l’air sur Google. Le bleu le plus clair indique une qualité de l’air inférieure aux normes de l’OMS, tandis que le brun foncé ou le noir représente une qualité « extrêmement mauvaise ».
La triste réalité est que la majorité de la population mondiale vit dans des endroits où la qualité de l’air dépasse les recommandations de l’OMS en matière de PM2,5. Les villes des pays à revenu faible ou intermédiaire en Asie du Sud et en Afrique sont particulièrement touchées par la pollution atmosphérique.
Vous pouvez consulter le site des rayures sur la qualité de l’air pour visualiser les données pour chaque ville. Ces images rappellent les rayures qui illustrent le réchauffement climatique, devenant ainsi un moyen populaire de sensibiliser aux émissions de gaz à effet de serre.
Heureusement, la lutte contre le changement climatique pourrait également améliorer la qualité de l’air dans les années à venir. Plus de 118 pays se sont engagés à tripler la capacité mondiale d’énergie renouvelable d’ici 2030, ce qui pourrait contribuer à réduire la pollution atmosphérique. Il est crucial d’arrêter de financer de nouveaux projets de combustibles fossiles et d’annuler la dette qui rend les choses plus difficiles pour que les pays les moins riches puissent investir dans les énergies propres. En effet, il reste de l’espoir pour trouver des solutions durables, comme le montrent les rayures couleur bleu ciel sur le site airqualitystripes.info.
Les images témoignent de la possibilité de réduire la pollution de l’air, comme en Europe où l’air est aujourd’hui plus pur qu’il y a un siècle, améliorant ainsi la santé publique. Il est essentiel d’espérer des améliorations similaires à l’échelle mondiale, comme l’exprime Pringle.